dimanche 9 octobre 2011

UNION DE LA ROYAUTÉ ET DU SACERDOCE


Les deux fonctions, sacerdotale et royale, étaient contenues l'une dans l'autre dans un principe divin  dont elles dérivent et dont elles sont les deux aspects, unis dans un état de spiritualité élevée.
Ensuite les deux fonctions se sont séparées au moment de l'apparition des sociétés laïques.
La société primitive a été théocratique : le représentant du sacerdoce exerce le pouvoir politique.
Peuple hébreux : 
- stricte théocartie : la Torah affirme que Dieu est son seul souverain.
- Moïse et Josué sont les représentants directs de Dieu ayant le statut de "prophète" au sens le plus large, incluant les deux pouvoirs, sacerdotal et royal.
- les Juges sont eux aussi choisis par Dieu.
Peuple égyptien : 
- le roi célèbre certains rites et certains sacrifices
- l'enseignement de la science sacrée est réservée aux prêtres

Les rapports exacts entre pouvoir sacerdotal et pouvoir royal conditionnent la nature et l'état d'une société. Durant le Moyen Age occidental, les théologiens ont discuté de la doctrine des "Deux Glaives": cette expression désigne le glaive spirituel et le glaive temporel.
La nature des deux "glaives" est la suivante : 
- le glaive spirituel est nommé "l'auctoritas" = l'autorité spirituelle
- le glaive temporel est nommé "la potestas" = le pouvoir temporel

L'AUTORITÉ SPIRITUELLE
son domaine est celui de la puissance intellectuelle sacrée , de la sagesse intégrale et de la vérité divine. Son rôle est de conserver et de transmettre la doctrine traditionnelle supra-humaine dans laquelle la société trouve son fondement.
C'est le domaine du sacré, celui du sacerdoce dont la fonction est double : 
- la connaissance + l'enseignement de la science sacrée
- les rites qui dépendent de la science sacrée

Le sacerdoce comprend les desservants du culte + tous ceux qui ont pour rôle de connaître la doctrine orthodoxe, de la maintenir et d'en approfondir la connaissance (clercs du Moyen Age ou l'Eglise enseignante)
Toute connaissance authentique a sa source dans l'enseignement du sacerdoce. 
Le sacerdoce concerne la science des principes, la métaphysique et la théologie.
Le sacerdoce doit veiller promouvoir et contrôler le développement et la mise en application de ces principes ainsi que des sciences qui en dérivent et qui constituent l'apanage de la caste aristocratique à laquelle appartient le roi.

L' exercice de l'autorité spirituelle peut ne pas être toujours visible, tout en ne cessant pas d'agir sur l'ensemble de la vie sociale, dont elle constitue l'axe ou le pôle.
Le sacerdoce garde la connaissance suprême parce que seul, en principe, il possède une nature faite pour ce type de connaissance.

LE POUVOIR TEMPOREL
son domaine est celui de l'administration, de la justice et de la guerre.
pour s'exercer, le pouvoir temporel a besion de certaines connaissances mais non de la connaissance suprême ; et ces connaissances dérivent de la connaissance suprême et de ses applications. A ce niveau, la connaissance n'est pas considérée en elle-même mais en tant qu'elle donne à l'action sa loi. L'homme fait pour l'action accède difficilement à la connaissance suprême et, en général, ne la désire pas.

Ainsi, dans une société régulière, chacun fait ce pour quoi il est qualifié. En dehors de ce principe, la vie sociale n'est que confusion.
Partout et toujours, sauf dans l'Occident moderne, a été affirmée la supériorité de la connaissance et de la contemplation sur l'action et, par conséquent, de l'autorité spirituelle sur le pouvoir temporel.
Les anciens Celtes :  
Le sacerdoce, détenu par les Druides, avait une telle importance qu'il dominait les rois au point que ceux-ci ne pouvaient rien décider sans les Druides, et qu'il aurait été plus juste de dire que c'étaient les Druides qui commandaient tandis que les rois, assis sur des trônes d'or et habitants de magnifiques demeures, étaient leurs ministres et les serviteurs de leur pensée.

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