mercredi 19 octobre 2011

FÊTE DU NOUVEL AN


DIFFÉRENTS THÈMES COMPOSENT CETTE FÊTE
- la commémoration des victoires de Yahweh, Chef des forces de la lumière, sur les forces des ténèbres
- intronisation de Yahweh comme roi
- mise à mort de Rahab, monstre symbolisant le chaos primordial
- revivification de la nature pour l'année à venir.

EXPRESSION DE CES THÈMES DANS UN RITUEL EXÉCUTÉ AU TEMPLE
1) Yahweh = maître des eaux
Dieu ouvre les cieux (psaumes 32 et 64)
la "Mer d'Airain" = réplique de l'Océan cosmique
Dieu est intronisé comme Roi déchaînant les flots et faisant gronder le tonnerre (psaume 28 qui rappelle le Poème de la Création de facture babylonienne)
2) procession d'intronisation de Yahweh comme roi au Temple accompagné de l'Arche d'Alliance (psaumes 46 et 67)
a°Le psaume 46 célèbre le triomphe rituel de Yahweh, le Grand Roi qui apporte le salut à son peuple, lui donne la victoire sur la mort, procure la renaissance de toutes choses, le renouveau de la vie.
b° psaume 47 est le récit de la victoire totale de Yahweh sur tous les "rois de la terre" ligués; ces "rois de la terre" ou "rois des nations" sont : 
- les ennemis de Dieu et de son peuple, Canaan, etc...
- les forces des ténèbres et de la mort, dont les ennemis politiques de la nation ne sont que les instruments et ne représentent qu'un aspect parmi d'autres.
3) psaume 88 chante le triomphe sur le monstre primordial, Rahab (le chaos des eaux) et ses alliés;
Le salut vient dès que Yahweh se manifeste comme roi à la période de la moisson;  
Le Festial du Nouvel An est aussi lié au statut du roi humain d'Israël comme force de vie de la nation.
4) rappel du pacte de Yahweh avec la Maison de David 
ici, c'est le roi lui-même qui parle et qui termine la liturgie. Il reproche à Dieu d'avoir permis l'humiliation de Son Oint.
Au cours de la fête, le roi apparaît comme le "serviteur souffrant" et humilié.
Les psaumes 24, 37, 39 et 40 montrent le roi accablé de maux parlant des "péchés de sa jeunesse". En réalité, le roi parle au nom de son peuple qu'il représente, qu'il incorpore, et le "je" employé est un "je" collectif. Le roi porte les péchés du peuple, il en est humilié. 
Cette humiliation rituelle est une leçon : la délivrance, la victoire sur la mort dépendent uniquement de Dieu; dans le combat contre les forces du mal, c'est seulement quand les perspectives sont les plus noires que Dieu intervient et sauve. 
5) le roi affirme sa fidélité dans une "confession d'innocence".
Psaume 17 : le roi remercie Dieu de l'avoir arraché à la main de ses ennemis, de l'avoir retiré des "grandes eaux" prêtes à l'engloutir. Le psaume 17 est un psaume de combat contre les forces des ténèbres. Le roi est sauvé à cause de sa justice (tsédek), il est justifié comme juste (tsaddik).
6) le roi reçoit le pardon car il est "juste" devant le Seigneur
c'est tout le peuple, dont le roi est le "foyer" qui est délivré de la mort et justifié. La vie du roi est renouvelée et celle du peuple avec lui.
Le psaume 117 est un chant de victoire et d'action de grâces destiné à une procession qui passe par les "portes de justice". 
7) renouvellement du pacte davidique devant l'autel et réinvestiture du roi, ré-adoption comme "fils de Dieu" (psaumes 2 et 109)

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