mardi 18 octobre 2011

LA PRIMOGÉNITURE


Au XI ème siècle, la succession des fiefs allait automatiquement à l'aîné des garçons, considéré le plus apte au combat, de par son expérience et sa maturité. Transmettre les fiefs à un seul évitait de les morceler et d’affaiblir le domaine. Ainsi en était-il du royaume de France qui se devait de rester  en « indivision ». La royauté se transforma en un « bloc » non partageable qui n’avait plus rien à voir avec un patrimoine privé.

Robert Ier le Pieux choisit comme successeur l’aîné de ses fils, Henri Ier. Son épouse aurait préféré que ce soit le cadet qui soit associé. Afin d’éviter une scène de ménage, Robert demande conseil aux évêques qui appuyèrent son choix. La primogéniture d’abord en ligne directe puis en ligne collatérale (en cas d’extinction de la ligne directe) devint alors le moyen le plus simple d’éviter les disputes familiales pour la succession au trône. 

Ce principe fut complété par la « représentation successorale » : cette règle, inspirée du droit romain privé, permet à un descendant royal d’être substitué dans les droits de son père ou de son grand-père, lui-même décédé avant son accession au trône. 

A la fin du XII ème siècle, la primogéniture enracine l’idée de l’indivisibilité de la succession de la fonction royale qui est définitivement reconnue. 

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