mercredi 26 octobre 2011

EMPIRE ROMAIN


ÉPOQUE ANTIQUE
Le roi est le grand-prêtre et porte le bâton augural + la trabée (vêtement blanc orné de bandes de pourpre portée d'abord par les augures puis ensuite par les Chevaliers (Equites) et les consuls.
A l'intérieur de la Regia, (la "Royale") un édifice cultuel situé près du Foyer public de Vesta (Hestia en Grèce), le roi exerçait les fonctions sacrées du culte public. 
Le roi est désigné par une double élection : 
- 1° élection pour lui conférer le titre de rex "roi" qui correspond au pouvoir religieux
- 2° élection pour lui conférer l'imperium c'est-à-dire le pouvoir politico-militaire

AU MOMENT DE L’ABOLITION DE LA ROYAUTÉ
- l'impérium passa aux consuls 
- le titre de rex fut transféré à un magistrat, (réplique de l'archonte athénien) qui fut désigné sous le nouveau titre de rex sacrorum mais qui continua à s'occuper des fonctions sacrées à la Régia (sacrifices au Foyer public). La femme du magistrat porte le titre de "reine"(regina).

EMPIRE DES CÉSARS
étendre à l'univers tout entier un état d'équilibre et de stabilité conforme à un modèle divin qui se reflète dans la nature. L'empereur commande par un "mandat céleste" que le christianisme a implicitement reconnu comme étant à l'origine de l'Empire.

Les peuples "barbares" représentent : 
- un déséquilibre par rapport à la pax romana
- une menace permanente de laisser s'intaller le chaos contre lequel l'Empire doit dresser la digue de la Loi.

Concordance des buts de l'Empire et du Christianisme : 
- universalisme et de l'Empire et du christianisme
- dimension philosophique et culturelle
- mystique impériale récupérée par les chrétiens
L'Empire est légitimé par le Christ ; l'Empire devient un instrument de salut pour l'humanité.

César réunit en sa personne : 
- le pouvoir temporel de l'imperator
- l'autorité spirituelle du pontifex maximus
Sous César, l'autorité spirituelle reprend en main le pouvoir temporel afin de rétablir la pax romana.

Les Pères de l'Eglise considèrent l'Empire Romain comme le bouclier du christianisme.
La Pax Romana = condtion + effet de la Shekina personnifiée dans le Christ.
Le pouvoir impérial, instrument de la paix, est un pouvoir de nature sacrée.
La mystique héritée des Césars est le moteur secret de l'Empire chrétien.


EMPIRE BYSANTIN


Empeureur chrétient à Bysance :
il représente Dieu sur terre
il réunit la totalité du pouvoir temporel et la direction religieuse du royaume

Fonction de l'empereur bysantin : 
- défendre la culture  chrétienne
- maintenir la pureté de la foi comme condition de l'unité de l'Empire

Forme de la souveraineté à Bysance : 
La souveraineté bysantine brille de l'éclat de la mystique impériale récupérée, christianisée et influencée par les monarchies orientales, où se pratiquent un véritable culte du souverain.

1) élévation du prince sur un bouclier : 
L'armée, le Sénat et le Peuple se réunissent soit à l'hippodrome soit au Palais. Le prince est hissé sur un bouclier et acclamé au moyen de l'insigne militaitre du torques.

2) vêtements et bijoux : 
Les habits de pourpre, hérités du rituel du triomphe, sont le signe irréfutable de la continuité de l'institution impériale et de son caractère sacré.
- la chlamyde de pourpre, vêtement de la statue de Jupiter Capitolin, devient le vêtement principal du costume impérial et le signe spécifique de la dignité de l'empereur. 
La couleur pourpre se retrouve sur les bottes impériales.
- le tzitzakion
- le sagion
- le dibetesion blanc orné d'or
- le stemma (diadème)

3) cérémonie du couronnement : 
d'origine hellénistique, le couronnement est aménagé avec des traits chrétiens et placé sous la protection de l'Eglise avant d'être intégré dans la liturgie.
En 602, avec Phocas, le couronnement prit place dans le temple avant d'être transféré à l'église Saint-Jean-Baptiste puis à l’église Sainte-Sophie.

4) onction du prince avec le Saint-Chrême : 
le rite de l’onction est adopté en référence à Israël : l’empereur devient « l’Oint du Seigneur » à la façon des rois d’Israël.
L’onction, signe chrétient de « l’élection divine » fait du basileus de Bysance le « lieutenant » (tenant-lieu) unique du Dieu unique régnant sur le monde.

Pouvoir impérial vient directement de Dieu :
Le prince est prédestiné par Dieu et dirigé par Lui (théokybernetos théothen hodegetheïs)
Le prince tient de Dieu son sceptre
Le prince est "couronné par Dieu" (theostephés)
le prince commande "par la grâce de Dieu" (dià tou theou charitos)
le prince est le basileus sur qui le megas basileus, "le Grand Roi", c'est-à-dire Dieu en tant que "Roi du monde, étend la main : geste qui marque l'élection et la transmission du pouvoir ainsi que l'influence spirituelle qui y est attachée.
L'empereur est le "lieutenant du Grand Roi" (megalou basileos hyparchos)
Il est "l'interprète du Verbe divin" (hypophetés tou theou logou)
Il est l'image de Dieu comme son empire est l'image du Royaume céleste.
La royauté terrestre est l'image éclatante de la royauté de Dieu et l'empereur est lui-même l'image de Dieu.
l'empereur est "un souverain parmi les dieux" (hoi en théois autocratores)
Constantin reçoit le titre de "Sauveur" (soter) car il a apporté l'ère du salut et que son règne a un sens messianique.

samedi 22 octobre 2011

DYNASTIE AFCHARE


NADER SHAH AFCHAR
Aventurier, soldat de fortune, Nader est un Turc Afchar à la tête d’une petite troupe de pillards. Il séduit le pauvre prince Tahmasq de la dyanstie des Safavides et calomnie Fath Ali Khan. Bientôt, ce Nader reçoit un titre honorifique et c’est lui qui accompagne Tahmasp dans ses parties de chasse.

Lors d’une battue au sanglier qui doit durer plusieurs jours, une embuscade est prévue à laquelle participe le khan des Chameliers auquel Fath Ali Khan a pardonné sa trahison de naguère. Mais ce jaloux va vendre la mèche à Nader après le souper du soir, la veille de la réalisation du complot et lui fait miroiter le titre de roi.
Nader envoie des tueurs assassiner Fath Ali Khan. Peu de temps après, Tahmasp meurt à son tour.

Nader rassemble dans la plaine de Moghan une assemblée de notables et de chefs de tribus qui le proclament roi. Le khan des Chameliers est nommé gouverneur d’Astarabad.

Le khan des Chameliers fait avertir Nader Shah qui lance contre le prince Kadjar une attaque en règle alors que celui-ci participe à une battue au sanglier. Grâce à la vélocité de son cheval qui l’emporte à travers les steppes, Mohammad Hassan Khan a la vie sauve.
Furieux et ivre de vengeance, il rassemble une troupe de Kadjars et de Yamouts et ne cesse de harceler Nader Shah. Il est le tourment perpétuel de l’usurpateur mais sa tête est bientôt mise à prix.

Nader Shah conquiert la ville de Delhi, s’empare du trésor et réclame pour épouse une fille du Grand Moghol. 
En 1747, il est assassiné de la main d’un Kadjar.

ADEL SHAH AFCHAR
Adel Shah,  neveu de Nader,  prend le pouvoir après avoir fait assassiner tous ses cousins. 
Il prend comme otage Shahrokh, petit-fils de Nader Shah par son père et petit-fils du Shah safavide par sa mère.
Ses guerriers passent à la solde de son frère Ibrahim Shah qui le détrône. 

IBRAHIM SHAH AFCHAR
Ibrahim crève les yeux de son frère vaincu et le traîne dans tous ses déplacements, comme un animal captif.

SHAHROKH AFCHAR
Petit-fils de Nader Shah par son père
Petit-fils du Shah safavide par sa mère
Il demeure prisonnier dans un pavillon isolé du palais de Mashad
Adel Shah et son frère Ibrahim Shah l'ont tous deux épargnés car il est un héritier potentiel au nom duquel exercer la régence.
Le protecteur du garçon, un ex-général de Nader Shah persuade les chefs de clan qu'il faut couronner directement son protégé. Ibrahim tombe sous les coups de sa propre garde.
Âgé de 16 ans à peine, Shahrokh monte sur le trône.
Mohammad Hassan Khan Kadjar se rallie au jeune prince Afchar; en récompense, il est nommé gouverneur d'Astarabad et de Gurgan.
1749 : Shahrokh est un prince raffiné, lettré; il confie de grands pouvoirs au général qui l'a protégé et qui se révèle être un militaire et un politicien compétent. 
le parti des clers, fomente un coup d'Etat pour mettre sur le trône le fils d'un docteur de la loi islamique descendant des Safavides par sa mère. Ce fils de docteur de la loi fait crever les yeux de Shahrokh; le dépouille des joyaux rapportés de Delhi par Nader Shah et se couronne sous le nom de Soleïman II  le 31 décembre 1749. Son règne ne dure que 40 jours. Le général de Shahrokh revient, le renverse, lui crève les yeux à son tour et remet son protégé sur le trône en dépit de la tradition qui interdit à un infirme de régner et qui donc "justifie" tous les yeux crevés. 


Auteur : Prince Ali Kadjar
Titre de l’ouvrage : Les Rois Oubliés
Chapitre 1



DYNASTIE DES SAFAVIDES


Originaires d’Azerbaïdjan, les Safavides revendiquent le pouvoir et restaurent, en Perse, un véritable Etat iranien. 
1502 : sacre du premier roi Safavide qui rassemble autour de lui l’idée iranienne (la Perse est un tapis person aux mille chamarrures). Cette iranité est cimentée par la religon chiite. 
Les Kadjars, alliés dans les batailles, sont intégrés dans les Bonnets rouges, régiments turcs d’élite.

Mahmoud, le chef des Afghans, prépare une grande offensive contre la Perse.

Le prince Tahmasp arrive un jour à Astarabad pour demander aide et assistance à Fath Ali Khan Kadjar. Troisième fils du souverain Safavide, il se place sous le tutorat du chef kadjar. Celui-ci organise les troupes du jeune roi et le guide dans ses relations diplomatiques avec Pierre le Grand, Tsar de toutes les Russies : ce dernier propose son aide contre l’envahisseur Afghan mais réclame en paiement les provinces caspiennes, le berceau même des Kadjars.
Tahmasp nomme Fath Ali Khan régent et le laisse gouverner en son nom.
Le clan des Chamelier fait amende honorable et reçoit en présent une jument blanche, signe de réconciliation. 


Auteur : Prince Ali Kadjar
Titre de l’ouvrage : Les Rois Oubliés
Chapitre 1

DYNASTIE DES TIMOURIDES



Timour, un chef Turco-Mongol boiteux et cruel, fait son apparition en Asie centrale.
Son but? conquérir le monde. 
Arrivée en Perse, il change son nom en Timour-Leng (Timour « le boiteux » car en persan, leng veut dire boiteux). Les Européens l’appelleront Tamerlan.
Ce guerrier fou, semeur de désolation, ramène avec lui jusqu’aux rivages de la mer Caspienne, ceux des Kadjars qui avaient gagné la Syrie et le Caucase. La folie durera 25 longues années.

19 janvier 1405 : Timour meurt d’une rupture de veine dans son corps surmené.

Ses descendants sont harcelés par les rébellions des peuples locaux : les Turcomans chiites du Mouton noir et les Turcomans sunnites du Mouton blanc leur disputent la Perse occidentale et méridionale.


Auteur : Prince Ali Kadjar
Titre de l’ouvrage : Les Rois Oubliés
Chapitre 1


POUR ALLER PLUS LOIN




vendredi 21 octobre 2011

MOHAMMAD HASSAN KADJAR


QUI EST-IL?
Le fils biologique du souverain Safavide et d’Émineh Khanom, épouse de Fath Ali Khan, grandit selon les rudes moeurs turcomanes, dans le clan des Turcomans Yamouts.
Il va de soi que Mohammad Hassan Khan est le prétendant au trône et qu’il se vengera de Nader Shah, l’usurpateur, meurtrier de son père.

mercredi 19 octobre 2011

Fath Ali Khan, prince Kadjar


LE CLAN DES BERGERS
leur chef se nomme Fath Ali Khan; âgé de 30 ans, c’est un guerrier ardent et un cavalier infatigable. Il a repoussé à maintes reprises les tentatives d’incursions afghanes sur le territoire persan.
Appelé à la cour du Shah à Ispahan, capitale et ville d’ émail bleu et de roseraies, il est reçu avec faste dans le palais d’Ali Kapou et se voit offrir l’une des épouses du Shah qui se nomme Émineh.
Indifférent à tout ce luxe, Fath Ali Khan alerte son souverain : Mahmoud, le chef des Afghans, prépare une grande offensive.
En fin stratège, Fath Ali Khan tente d’obtenir un financement lui permettant de rallier sous sa bannière tous les petits chefs de son entourage qui vivent au Mazendéran.
Peine perdue. 

LA DYNASTIE KADJARE


LES KADJARS
Peuple nomade de race blanche et de petite taille
Peuple parent du peuple turcoman / turkmène

LANGUE
la langue kadjare appartient au groupe sud-ouest des dialectes turcs tout comme le turcoman, l’osmani ou l’azéri.

LIEU DE VIE
dans la steppe qui s’étend de la haute Asie à la mer Caspienne

HABITAT
vastes tentes constituées d’une armature de roseau recouverte de feutre
fortifications pour se protéger des autres tribus 

BÉTAIL
la transhumance de leurs troupeaux obéit à un cérémonial bien précis : dates de migration + limites des pacages + lieu d’édification des tentes  + l’ordre de mise en branle de la caravane sont fixés selon des traités conclus entre les tribus et selon des règles de préséance internes au clan.

AGHA MOHAMMAD KHAN


STATUT : 
premier souverain kadjar

BATAILLES 
prise de Tiflis, capitale du royaume de Géorgie

PHYSIQUE
visage glabre, sillonné de profondes rides
sourcils qui tombent
ossature étroite
regard noir opaque, intelligent et froid

SURNOM
Khan Akhté, le Khan châtré

QUALITÉS
chasseur ardent
cavalier infatigable

FÊTE DES TABERNACLES OU FÊTE DES TENTES


fête célébrée à la fin de la moisson, au mois de tsiri, au tout début de l'année civile.
fête agraire, de nature primitive
le don de la pluie dépend de la fête liée à la conception de Yahweh comme roi dont on célèbre l'intronisation.

FÊTE DU NOUVEL AN


DIFFÉRENTS THÈMES COMPOSENT CETTE FÊTE
- la commémoration des victoires de Yahweh, Chef des forces de la lumière, sur les forces des ténèbres
- intronisation de Yahweh comme roi
- mise à mort de Rahab, monstre symbolisant le chaos primordial
- revivification de la nature pour l'année à venir.

EXPRESSION DE CES THÈMES DANS UN RITUEL EXÉCUTÉ AU TEMPLE
1) Yahweh = maître des eaux
Dieu ouvre les cieux (psaumes 32 et 64)
la "Mer d'Airain" = réplique de l'Océan cosmique
Dieu est intronisé comme Roi déchaînant les flots et faisant gronder le tonnerre (psaume 28 qui rappelle le Poème de la Création de facture babylonienne)
2) procession d'intronisation de Yahweh comme roi au Temple accompagné de l'Arche d'Alliance (psaumes 46 et 67)
a°Le psaume 46 célèbre le triomphe rituel de Yahweh, le Grand Roi qui apporte le salut à son peuple, lui donne la victoire sur la mort, procure la renaissance de toutes choses, le renouveau de la vie.
b° psaume 47 est le récit de la victoire totale de Yahweh sur tous les "rois de la terre" ligués; ces "rois de la terre" ou "rois des nations" sont : 
- les ennemis de Dieu et de son peuple, Canaan, etc...
- les forces des ténèbres et de la mort, dont les ennemis politiques de la nation ne sont que les instruments et ne représentent qu'un aspect parmi d'autres.
3) psaume 88 chante le triomphe sur le monstre primordial, Rahab (le chaos des eaux) et ses alliés;
Le salut vient dès que Yahweh se manifeste comme roi à la période de la moisson;  
Le Festial du Nouvel An est aussi lié au statut du roi humain d'Israël comme force de vie de la nation.
4) rappel du pacte de Yahweh avec la Maison de David 
ici, c'est le roi lui-même qui parle et qui termine la liturgie. Il reproche à Dieu d'avoir permis l'humiliation de Son Oint.
Au cours de la fête, le roi apparaît comme le "serviteur souffrant" et humilié.
Les psaumes 24, 37, 39 et 40 montrent le roi accablé de maux parlant des "péchés de sa jeunesse". En réalité, le roi parle au nom de son peuple qu'il représente, qu'il incorpore, et le "je" employé est un "je" collectif. Le roi porte les péchés du peuple, il en est humilié. 
Cette humiliation rituelle est une leçon : la délivrance, la victoire sur la mort dépendent uniquement de Dieu; dans le combat contre les forces du mal, c'est seulement quand les perspectives sont les plus noires que Dieu intervient et sauve. 
5) le roi affirme sa fidélité dans une "confession d'innocence".
Psaume 17 : le roi remercie Dieu de l'avoir arraché à la main de ses ennemis, de l'avoir retiré des "grandes eaux" prêtes à l'engloutir. Le psaume 17 est un psaume de combat contre les forces des ténèbres. Le roi est sauvé à cause de sa justice (tsédek), il est justifié comme juste (tsaddik).
6) le roi reçoit le pardon car il est "juste" devant le Seigneur
c'est tout le peuple, dont le roi est le "foyer" qui est délivré de la mort et justifié. La vie du roi est renouvelée et celle du peuple avec lui.
Le psaume 117 est un chant de victoire et d'action de grâces destiné à une procession qui passe par les "portes de justice". 
7) renouvellement du pacte davidique devant l'autel et réinvestiture du roi, ré-adoption comme "fils de Dieu" (psaumes 2 et 109)

mardi 18 octobre 2011

PRINCIPE DE MASCULINITÉ


Pendant 300 ans, la dynastie capétienne a bénéficié d’une descendant mâle en ligne directe et ininterrompue.
Entre 987 et 1316, la succession ne posait aucun problème : les mâles succédaient aux mâles…
En 1316 et ne 1328 les héritiers mâles firent défaut : les juristes se référèrent alors à la loi des Francs saliens, loi idéologique et religieuse situpulant que la fonction royale étant un ministère ecclésiastique et sacré, elle ne pouvait pas être exercé par une femme car les femmes étaient exclues du sacerdoce de l’Eglise. En conséquence, les femmes étaient exclues du pouvoir. On peut faire un parallèle frappant avec le trône du royaume d’Israël qui n’a jamais été confié à une femme ! 

L’Eglise invoque le rôle sacerdotal inspiré de la tradition hébraïque afin d’imposer le sacre tant dans l’Espagne des Wisigoths du VII ème siècle que dans la France de Pépin le Bref en 851 et 854. L’onction du sacre permettait d’écarter les femmes du trône de France alors qu’elles pouvaient très bien être régentes. 
Le principe sacerdotal fait du ministère royal un magistère hors du commun. 

1316 L’exclusion des filles : 
1314 mort de Philippe IV le Bel qui laisse ses trois fils se disputer la couronne : 
1) Louis
2) Philippe
3) Charles 
4) Isabelle mariée à Edouard II d’Angleterre.

1) Louis 
Il devient roi en mais il meurt en 1316
Sa fille d’un premier lit, Jeanne de Navarre, est âgée de 4 ans 
Sa seconde épouse, Clémence, attend un enfant.

2) Philippe
Comte de Poitiers, il réunit une assemblée de barons qui lui octroie la régence jusqu’au 14 novembre 1316, date de la naissance de Jean. Malheureusement, Jean meurt quelques jours plus tard.

Question existentielle : 
Qui devait recevoir la Couronne? Jeanne, héritière royale puisque fille de Louis et de Clémence ou bien alors Philippe, frère cadet de Louis?
Dans bon nombres de fiefs, le droit féodal admettait les filles à la succession lorsque les mâles faisaient faux bond.
Mais puisque le royaume n’était plus assimilable à un fief, pourquoi ne pas aller chercher la réponse à la question dans les royaumes voisins? 
La couronne passait aux filles en l’absence de mâles dans les royaumes de Castille, Aragon, Navarre, Portugal et même dans l’empire latin d’Orient.


POUR LIRE LE TEXTE ORIGINAL















LA PRIMOGÉNITURE


Au XI ème siècle, la succession des fiefs allait automatiquement à l'aîné des garçons, considéré le plus apte au combat, de par son expérience et sa maturité. Transmettre les fiefs à un seul évitait de les morceler et d’affaiblir le domaine. Ainsi en était-il du royaume de France qui se devait de rester  en « indivision ». La royauté se transforma en un « bloc » non partageable qui n’avait plus rien à voir avec un patrimoine privé.

Robert Ier le Pieux choisit comme successeur l’aîné de ses fils, Henri Ier. Son épouse aurait préféré que ce soit le cadet qui soit associé. Afin d’éviter une scène de ménage, Robert demande conseil aux évêques qui appuyèrent son choix. La primogéniture d’abord en ligne directe puis en ligne collatérale (en cas d’extinction de la ligne directe) devint alors le moyen le plus simple d’éviter les disputes familiales pour la succession au trône. 

Ce principe fut complété par la « représentation successorale » : cette règle, inspirée du droit romain privé, permet à un descendant royal d’être substitué dans les droits de son père ou de son grand-père, lui-même décédé avant son accession au trône. 

A la fin du XII ème siècle, la primogéniture enracine l’idée de l’indivisibilité de la succession de la fonction royale qui est définitivement reconnue. 

POUR LIRE LE TEXE ORIGINAL : 

LETTRE DE LOUIS XVI à CHARLES IV


Le roi de France Louis XVI adresse une lettre au roi d’Espagne Charles IV. 
Cette lettre dit que Louis XVI considère Charles IV comme « chef de la seconde branche »mais Louis XVI conserve pour son usage personnel le titre de « chef de la première branche ».

LE PRINCIPE D'HÉRÉDITÉ


A la fin du IX ème siècle les charges administratives ainsi que les fiefs se transmettent par voie héréditaire.
La dynastie carolingienne ayant perdu son prestige, la fonction de « roi » se transmet par l’élection du candidat tel Vercingétorix ou Hugues Capet.
L'imposition par la force du principe d’hérédité aurait été récusée par les Grands du Royaume (ecclésiastiques et dignitaires). Alors que faire? comment procéder? Il suffisait de remettre en vigueur la pratique carolingienne dite de « l’association au trône » : associer en qualité de « roi en second participant au pouvoir du roi en titre » (rex coronatus « roi couronné ») le candidat potentiel. Aux XI et XII èmes siècles, cette pratique permettait d’imposer le sacre anticipé du successeur officiel. Afin de pouvoir « associer » son fils Robert, Hugues Capet prit pour prétexte le SOS militaire lancé par le comte de Barcelone aux prises avec les envahisseurs musulmans. 
Avec la mort d’Hugues Capet en 996, Robert Capet changea de statut et passa de « rex designatus » (roi désigné) à « rex coronatus » (roi couronné). Il régna seul et se nomma Robert Ier. Sa très grande foi en Dieu fit qu’on lui donna le surnom de « le Pieux ».
le principe d’association se perpétua avec les rois successifs : Philippe Ier fut nommé rex designatus à l’âge de 7 ans  en 1059 et roi coronatus  à l’âge de 8 ans en 1060. Comme Philippe était bien trop jeune pour régner tout seul, ce fut son oncle, Baudoin de Flandre qui inaugura la première régence. Devenu adulte, il eut un fils qu’il prénomma Louis. Celui-ci fut désigné en 1098 et sacré roi en 1108.
En cas de décès du candidat désigné, c’était son cadet qui était immédiatement sacré roi : Henri Ier en 1027 remplaça son frère Hugues; Louis VII prit la place de son frère aîné Philippe en étant désigné en 1131.
En 1179, peu de temps avant sa mort, Louis VII associa son fils Philippe. Celui-ci refusa de soumettre au rite de l’association du trône et même à celui du sacre anticipé son fils Louis VIII qui lui succèdera sans problème.

Après avoir vaincu le roi d'Angleterre qui lorgnait dangereusement sur le territoire français et après avoir clamer son indépendance vis-à-vis du pape et de l’empereur d’Allemagne, Philippe dit « Auguste » invoqua l’imperium qui renforçait sa dynastie et rendait légal le principe d’hérédité. Comme Philippe était à moitié carolingien par sa mère Adèle de Champagne, ses successeurs avaient eux aussi quelques gouttes de sang carolingien dans les veines. Cet état de fait contribua a légitimer et légaliser la dynastie capétienne.




samedi 15 octobre 2011

DYNASTIE DES STUART



Maison royale des Stuart (Stewart en Ecosse)
- issue des racines scots, gaéliques et bretonnes
- descend du roi Erc of Irish Dal Riata, + les Rois-Pêcheurs de Gaule
- dynastie européenne qui régna pendant plus de 3 siècles en tant que rois Stuart des Scots à partir de 1371 et en tant que rois Stuart de Grande-Bretagne dès 1603.
- 1542 : mort de James V
- 1548 : Henry VIII d'Angleterre guerroie sans cesse contre l'Ecosse
- 1548 : Mary, fille de James V, âgée de 6 ans, est expédiée en France à la cour de Diane de Poitiers, maîtresse d'Henri II.
- 1558 à l'âge de 16 ans, Mary est mariée au Dauphin François ; par cette alliance, elle est reine des Scots + reine de France.
- mort de François de France
- 1561 retour de Mary en Ecosse.
- John Knox, ancien chapelain à la cour Tudor, instaure l'Eglise presbytérienne en Ecosse. (au XIVème siècle, la nation écossaise a été excommuniée car son roi Robert le Bruce avait contrarié le pape).
- Knox annonce que selon la loi de Dieu, aucune femme n'était à même de gouverner le royaume
- 1565 James, comte de Moray et demi-frère protestant de Mary, lève une armée contre sa soeur. Il échoue dans sa tentative de réclamer la couronne d'Ecosse et il est exilé en Angleterre.
- 1565 Mary épouse Henry Stewart, lord Darnley qui revendique la couronne d'Angleterre grâce au mariage de sa grand-mère Margaret Tudor ( veuve de James V) avec le comte d'Angus.
- 19 juin 1566 naissance de James VI (fils de Mary et d'Henry Stewart) au château d'Edimbourg.
- 10 février 1567 assassinat d'Henry Stewart à Kirk o' Field House, élaboré par James Hepburn, comte de Bothwell, Grand Amiral d'Ecosse et ses hommes de main.

DYNASTIE DES TUDOR



LA MAISON DES TUDOR
1485 : Bataille de Bosworth Field : les Tudor écrasent les Plantagenêt
Margaret Tudor, tante d'Elisabeth épouse le roi James IV Stewart des Scots. Elle est la grand-mère de Mary.

CARACTÈRE SACERDOTAL DU ROI EN ISRAEL


- le roi porte l'ephod, vêtement rituel du prêtre (David danse devant l'Arche "ceint d'un éphod de lin"
- le roi offre des sacrifices : David sacrifie un taureau et un veau
- le roi construit le temple, en fait la dédicace et, à cette occasion, bénit le peuple et consacre l'intérieur du parvis.
- psaume 109, qui est l'oracle de Dieu prononcé  lors du sacre, affirme : "Le Seigneur l'a juré et ne s'en dédira pas", "tu es prêtre à jamais selon l'ordre de Melkisédek"

vendredi 14 octobre 2011

LA ROYAUTÉ SACRÉE


Le roi, sous l'effet de l'onction, acquiert un caractère divin car l'Esprit descend en lui; à ce titre, le roi devient "fils de Dieu" qui l'adopte comme tel à son avènement au trône. "Je serai un père pour lui et il sera pour moi comme un fils". Cette adoption comme fils est signifiée au moment de l'investiture du roi (récitation du psaume 2) : "J'ai été sacré roi par Lui, sur Sion, Sa sainte montagne. Je promulgerai le décret du Seigneur : Le Seigneur m'a dit : "Tu es mon Fils, Moi-même, aujourd'hui, Je t'ai engendré".
En sa qualité de "fils de Dieu", le roi reçoit la promesse de l'éternité pour son trône et la promesse de la souveraineté universelle : "Je te donnerai les nations en héritage, et comme patrimoine les frontières de la terre." (Psaume 2)
Cette souveraineté sacrée se comprend en tant que universalité virtuelle, en ce sens que le prince gouverne son peuple en conformité avec la Loi par laquelle Dieu régit tout l'univers.

LE SACRE DU ROI DES JUIFS


1) remise des insignes royaux par le grand-prêtre
a) le nezer = couronne royale
b) l'edut = protocole d'adoption par Dieu; mot synonyme de "berit" (alliance) et de "hoq" (décret)

2) l'onction avec l'huile sainte
- l'onction sert à consacrer le roi qui participe à la sainteté de la divinité
- le roi est dit "Oint du Seigneur" (meshia en hébreu et messie en français)
- les huiles et les onguents sont reconnus comme substances divines émanant de la divinité parce que substances solaires; le Soleil étant lui-même un symbole de la divinité.
- l'homme est métamorphosé en un personnage divin car l'onction fait descendre sur lui l'Esprit divin. 
- sert à consacrer les prêtres et leur confère le sacerdoce perpétuel.

3) Sonnerie de cor au Temple et accamation par le peuple qui crie : "Vive le Roi" !
Cette acclamation signifie l' acceptation par le peuple du choix fait par Dieu.

4) l'intronisation se déroule au Palais royal
- le roi s'assied sur le trône = prise de pouvoir, car le trône, désigné comme "trône de Yahweh", est synonyme de la puissance royale.
- le roi reçoit l'hommage des grands du royaume

CHOISIR LE ROI DES JUIFS



- C'est Dieu qui choisit le roi et Il proclame ce choix par le psaume 109 récité lors du sacre : 
"Oracle du Seigneur à mon maître : "Siège à Ma droite, tandis que de tes ennemis Je fais un marche-pied."
- Dieu fait alliance avec la Maison de David mais le choix du roi reste le choix personnel de Dieu (Il choisit le cadet Salomon au détriment de l'aîné Adonias)
- le pacte de Dieu avec le roi de son choix est la réalisation du pacte du Sinaï; et ce pacte est renouvelé par l'onction de chaque nouveau roi : 
psaume 88 :
"J'ai mis Mon secours dans un preux, J'ai exalté un élu pris dans Mon peuple
J'ai conclu une alliance avec Mon élu, J'ai juré à David Mon serviteur : 
A jamais J'établis ta lignée, J'érige ton trône d'âge en âge
J'ai trouvé David mon serviteur, Je l'ai sacré d'une huile sainte."

jeudi 13 octobre 2011

LA MAGNA CHARTA


La Magna Charta : 
- document imposé au peuple d'Angleterre
- la Charte supprime pour toujours l'autorité du roi et de ses officiers 
- elle établie une Eglise unie, un système de classe féodal sans possibilités de manoeuvres

Ces événements sont recouverts d'un voile stratégique : 
- le roi Jean est considéré comme un "méchant"
- son frère vandale, Richard Ier, est représenté comme un gardien de la vertu alors qu'il n'a jamais mis les pieds en Angleterre au cours de ses 10 ans supposés de règne ! 

LE COMTÉ DE HUNTINGDON



- comte Harold Goodwinson de Wessex a trois fils : Harold + Swein + Tostig
-  sacré roi Harold II d'Angleterre
- 1050 Edward le Confesseur, roi d'Angleterre et beau-frère d'Harold II transfère le comté dans les mains de Siward Digara, comte de Northumbrie en compensation du meurtre de son père Bjorn de Mercia par la faute d'Harold et de son frère Swein.
1055 mort de Siward. Son fils, Waltheof est bien trop jeune pour diriger son propre comté. 
les terres de Huntingdon et de Northumbrie passent entre les mains de Tostig qui fait office de régent jusqu'à la majorité de Waltheof.
- 1065, Waltheof est majeur; il reprend ses titres et épouse Judith, fille flamande de Lambert de Lens, fils du comte Eustache I de Boulogne. Le jeune couple eut une fille prénommée Maud qui épouse Simon de Senlis de la Maison de Vermandois.
- 1066 bataille d'Hastings (les Saxons contre les Normands menés par Guillaume de Normandie dit "Le Conquérant") : Mort sur le champ de bataille du roi Harold II d'Angleterre.
- 1090 Simon de Senlis de Vermandois à laquelle la maison de Vere est liée (maison flamande) est fait comte de Huntingdon.
- 1111 mort de Simon ; son fils Simon II de Senlis est trop jeune pour règner; sa mère, Maud devient régente et administre le domaine.
- 1114 Maud est mariée au roi David des Scots, qu'elle nomma coadministrateur du comté de Huntingdon. Ils eurent un fils, nommé Henry des Scots. C'est l'époque où de féroces combats opposent les Scotts (les Ecossais) et les Anglais. 
Intrigue: 
Lorsque Simon II de Senlis de Vermandois atteignit l'âge requis pour régner, le roi David refusa de lui restituer le comté de Huntingdon et le conserva pour son propre fils, Henry prince des Scots. Ce qui eut le don de mettre en rage les Maisons flamandes de Lens, Vermandois et Senlis.

- 1142 l'impératrice Matilda, épouse de Geoffrey Plantagenêt d'Anjou, offre le comté de Cambridgeshire à Aubrey de Vere.
Qui est Matilda : 
- fille d'Henry I d'Angleterre
- femme d'Henrich V d'Allemagne
- héritière d'Angleterre
- mère du futur roi Henry II
- en 1142 Matilda se bat avec Etienne de Blois, qui avait usurpé la couronne anglaise à la mort d'Henry I d'Angleterre en 1135. L'épouse d'Etienne était la fille d'Eustache III de Boulogne. Ce dernier est marié à Marie, soeur du roi David des Scots.
- cherche l'affrontement avec les maisons de Boulogne et des Scots car celles-ci encourageaient ouvertement Etienne l'usurpateur.

- 1152 mort du prince Henry des Scots. Le comté de Hundington passe dans les mains de son fils David puis dans les mains de son petit-fils John qui meurt sans héritier.
- 1219 : le titre "comte de Hundington" s'éteint dans la lignée écossaise et la lignée mâle des Senlis de Vermandois s'éteignit aussi.
- George, Lord Hastings,récupère le titre "comte de Huntingdon.
-  1519 George Lord Hastings reçoit le titre d'Henry VIII

ROBIN DES BOIS







LA LÉGENDE 
Tout le monde ou presque connaît l’histoire de Robin des Bois, Prince des Voleurs qui au XII ème siècle volait les riches pour donner aux pauvres.

CE QUE NOUS RACONTE L’HISTOIRE OFFICIELLE

Robin = Robert : 
Robin = alternative du prénom Robert
"des Bois" = (Hood, à l'origine Hod, Hodd ou Hode) = titre elfique lié au lutin teuton Hodekin, associé à Robin Bon Diable dans la tradition anglaise (Robin Goodfellow ou Puck dans "Le Songe d'une nuit d'été" de William Shakespeare).

Questions : 
- Un aristocrate du nom de Robert, Seigneur des Forêt/roi elfe, en conflit avec le roi Jean (1199-1216) a-t-il existé?
- cet aristocrate est-il lié à Loxley dans le Warwickshire?
- Est-il le prétendant légal au comté de Huntingdon
- Est-il un ennemi déclaré de l'Eglise établie
- A-t-il pu légitimement utiliser le nom de Fitz Odo ou Fitzooth?

Réponses : 
- Loxley est situé au sud-est de Stratfort-upon-Avon
-  dès 1142, les comtes d'Oxford appartiennent à la lignée majeure des descendants de la princesse Mélusine et de Ranfroi de Verrières en Forez. 
Aubrey, roi elfe et comte de Guiness a un fils, nommé Albéric.
En 1142, Albéric reçoit des chartres royales de la main de l'impératrice Matilde, mère du roi Henry II Plantagenêt, qui lui exprime ainsi sa volonté de le voir devenir comte de Cambridge. Or, cette province de Cambridge abrite le petit comté d'Huntingdon tenu par le roi David des Scots, pas content du tout de devenir le vassal de la maison de Vere.
Afin d'éviter tout incident diplomatique, Albéric décide de devenir comte d'Oxford et de refuser le comté de Cambridge.
En effet, le comté de Cambridge contient le comté de Huntingdon qui appartient légalement à Simon II de Senlis.

Le frère aîné de Robert, Aubrey, second comte d'Oxford, est fait shérif d'Essex par le roi Jean. Pendant que le roi Jean est en Irlande, l'Eglise frappe l'Angleterre d'interdit et excommunie le roi.
Tous les biens matériels d'Aubrey, y compris son château familial de Hedingham dans l'Essex, sont confisqués. Les évêques, aux doctrines desquelles le roi Jean avait refusé de se soumettre, déclarent qu'Aubrey est un "conseiller maléfique du roi".
Jean, au contraire de son frère Richard Ier, croisé catholique, n'est pas préparé à accueillir les caprices du clergé et ceux des barons fantoches, qui lèvent des impôts exorbitants.
Jean s'efforce de maintenir les rênes des Plantagenêts intactes; il conserve sa propre cour de justice en dehors de la structure féodale normande, ce qui le rend très impopulaire auprès des seigneurs féodaux.
Jean se dispute avec le pape pour la désignation de l'archevêque de Canterbury. Il tombe sous le joug de la Donation de Constantin qui place la monarchie sous l'autorité du pape, même si cela ne lui plaît pas. 
- 15 juin 1215 dans la ville de Runnymede, Jean est forcé de signer la Magna Charta (la Grande Charte) qui confère officiellement la souveraineté à l'Eglise et à ses barons normands.

La Magna Charta : 
- document imposé au peuple d'Angleterre
- la Charte supprime pour toujours l'autorité du roi et de ses officiers 
- elle établie une Eglise unie, un système de classe féodal sans possibilités de manoeuvres
Ces événements sont recouverts d'un voile stratégique : 
- le roi Jean est considéré comme un "méchant"
- son frère vandale, Richard Ier, est représenté comme un gardien de la vertu alors qu'il n'a jamais mis les pieds en Angleterre au cours de ses 10 ans supposés de règne ! 

Aubrey de Vere perd son héritage au profit de l'Eglise et meurt
Robert, son frère, se bagarre pour récupérer son titre de comte d'Oxford + son château de Hedingham + les terres forestières situées sur le domaine du shérif de l'Essex, géré par la famille de Fitzoath.
Les 23 et 24 octobre 1214 : les châteaux de Canfield et Hedingham sont restitués à Robert, le second fils d'Albéric, devient le 3ème comte d'Oxford. Pour 1000 marks, il récupère ainsi les terres de son frère et celles des héritiers de William Fitzoath.
Son nom de famille est Verrières en Forez; avec le temps, ce nom de famille se raccourcit en de Vere.
Robert devient un gardien de la Charte : ce fut le prix à payer pour la restauration de sa famille.
le roi Jean signe la Magna Charta et assigne Robert en justice, l'accusant de trahison. 
Le roi Jean demande l'assistance du prince Louis de France et l'incite à arracher la Couronne d'Angleterre.
Robert et les 24 gardiens de la Charte sont excommuniés par le pape puisque toutes les actions du roi Jean sont sanctionnés par la Magna Charta elle-même.
Jean saisit les terres de Robert en Buckinghamshire + le château de Hedingham + les biens en Oxfordshire, laissant l'aristocrate démuni comme Robert de Fitzoath.
1216  : Robert  (Robin héritier descendant d'Aubrey le roi elfe, gardien de la Forêt Royale, héritier de Fitzoath de Loxley et prétendant au comté de Huntingdon) prend les armes contre le roi Jean qui l'a dépouillé de ses titres de famille.

QUELQUES ÉLÉMENTS HISTORIQUES SONT CACHÉS DANS LA LÉGENDE

Scène de la lutte autour du passage à gué d’une rivière entre Robin et frère Tuck : 
- Robin s’agrippe à du genêt, dont le nom latin est « planta genista » ce qui nous donne en français Plantagenêt, le nom même de la célèbre dynastie !

- Frère Tuck, quant à lui, se raccroche à un saule, arbre emblématique de la religion des druides.


Robin, chef des archers : 
1383 Robert devient commandant de la division royale de 200 archers

Robin et sa livrée verte : 
- couleur de la Nature
- couleur traditionnelle des ambassadeurs
- couleur associée à l'Irlande des fenians (vert symbolise le trèfle et symbolise aussi l'ancienne culture féerique)
- couleur suprême des elfes et du Cerf Vert de la Caille Daouine.
- l'héritage des De Vere (anciens Verrières en Forez) comptait le Cerf Vert et celui d'Aubrey/Oberon, le roi elfe. La famille a aussi un lien irlandais de service royal comme le montrait la livrée verte des francs tenanciers de Robin.

Robin et le roi Richard : 
Le récit de Robin des Bois relate la loyauté de Robin envers le roi Richard en opposition au roi Jean; en réalité, Robert, 3ème comte d'Oxford ne soutient pas du tout le combatif Richard Ier.
L'histoire nous montre la loyauté de Robert, 9ème comte d'Oxford, pour le roi Richard II au cours de la longue guerre des Roses (1455-1485) opposant les Maisons Plantagenêt, Lancaster et York.

Richard II : 
- fils d'Edouard surnommé le Prince Noir
- petit-fils d'Edouard III, descendant du roi Jean
- 1377 il monte sur le trône d'Angleterre
- 10 janvier 1382 Richard nomme Robert d'Oxford chambellan royal puis conseiller de cabinet et chevalier de la Jarretière.
- 1383 Robert devient commandant de la division royale de 200 archers
- automne 1383 Richard II et Robert reçoivent un émissaire d'Irlande  : celui-ci raconte que les Irlandais sont maltraités par les barons normands et qu'ils demandent l'intervention du roi.
Robert devient duc d'Irlande et chef de justice du Chester et du nord du pays de Galles.
Une intrigue se prépare :
une faction de nobles menée par le duc de Gloucester et les comtes d'Arundel et Warwick contrôle le Parlement. Ces nobles sont mécontents du nouveau suzerain de leurs confrères irlandais.
En représailles, ces nobles accusent Robert de se ranger du côté du roi Richard. 
Ils maintiennent que Richard intervient sur les textes de lois et prend des décisions sans l'accord parlementaire de l'Eglise et des barons comme le stipulent les termes de la Magna Charta.
- 1388 Le comte de Warwick accuse Robert (Robin II) de trahison envers le Parlement de Londres et de déclare "hors-la-loi". 
Résultat :  
Robert, duc d'Irlande, porteur officiel du Vert Royal, est condamné à être pendu et noyé.
Le roi Richard le déguise en archer et le cache dans le Chester aux frontières du pays gallois.
Robert lève une force armée ; il défend sa cause contre ses persécuteurs. 
Le comté de Huntingdon, suite à l'extinction de la lignée des Scots, est retiré de l'héritage de Robert; le comté est donné par le Parlement au demi-frère du roi, Jean de Hollande.
Robert devient un fugitif  félon, un hors-la-loi dont le plus loyal ami est le roi Richard II d'Angleterre. Robert est tué par le sanglier sauvage. Le roi lui accorde une grâce royale posthume.

Les deux Robert de l'histoire se rejoignent dans la Geste de Robin Hode.
Les deux personnages de la même famille De Vere sont tous deux comtes d'Oxford et chambellans royaux.  Nous trouvons l'héritage des rois elfes, la tradition du Cerf et l'intendance de la Forêt royale. Nous découvrons les biens confisqués, l'excommunication et la mise hors-la-loi officielle.
Les francs tenanciers de Lincoln vert ont pris les armes contre les barons normands tyranniques.
Disputes familiales pour l'obtention du comté de Huntingdon.


Auteur : Laurence Gardner
Titre de l’ouvrage : Le Royaume des Seigneurs de l’Anneau

Chapitre XI : Robin de la Forêt Verdoyante
Paragraphe : le Robin historique

Annexe V : Le Comté de Huntingdon
Annexe VI : Le Port du Vert