vendredi 25 novembre 2011

LE SACRE


Le sacre n'a pas qu'une valeur déclarative, mais bien une valeur constitutive, et c'est lui, et lui seul, qui investit régulièrement et fait qu'un gouvernement n'est pas seulement légal mais légitime, parce qu'il "fait" un souverain radicalement différent de celui qui gouverne avec une simple bénédiction.

Pendant les huit premiers siècles de la royauté en France, les princes n'étaient reconnus et proclamés rois que du jour du sacre; jusque-là, disent les vieilles chroniques "le roi dormait".
Charles VII, avant d'être sacré, gouvernait en qualité de "dauphin" et la mission de Jeanne d'Arc montre l'importance du sacre.
Louis VII, voit le sacre comme constitutif de la monarchie conformément à la doctrine de l'Eglise; il en règle, par une charte, le cérémonial.

Le sacre des rois est un sacrement, le "huitième sacrement" disait Renan.
Le privilège du Saint-Chrême fut laissé au roi de France, et c'est là une raison majeure de considérer le sacre français comme un sacrement, car l'onction de Saint-Chrême sur la tête, qui est son rite fondamental, hérité de la liturgie hébraïque, le fait ressembler comme un frère au sacre épiscopal.

Le sacre royal authentique est un développement du sacrement du baptême, rite fondamental de l'initiation chrétienne : après l'immersion dans l'eau, le sacrement du baptême comporte unechrismation, une onction sur le front avec le Saint-Chrême qui consacre le récipendiaire et lui confère le "sacerdoce royal", conformément aux paroles de Pierre qui nous dit que toute l'Eglise est "un royaume de prêtres", parce que les disciples du Christ reçoivent "un sacerdoce royal".

LES ABEILLES



CE QUE DIT LE LIVRE JAUNE N° 2 :
Voici un autre secret très important : l’Eglise enseigne que Jésus est un descendant de David. La franc-maçonnerie pense que Jésus est un descendant de Salomon !
C’est le secret autour de la symbolique de l’abeille. Un des papes cathares a été exposé après sa mort vêtu d’un grand manteau orné d’abeilles en métal. Les prêtres et les dignitaires sont allés vers lui et chacun d’eux a pris une abeille. Ces abeilles officiaient comme cartes d’électeur pour l’élection du prochain pape cathare. Le symbole des Mérovingiens était également l’abeille; On appelait Bernard de Clairvaux Doctor mellitus fluus (maître doux comme le miel). Revoilà l’abeille…


CE QUE DIT LE SYMBOLISME

Les abeilles furent aux deux empires français ce que les fleurs de lys furent à la monarchie.
Le manteau de Napoléon Ier en était parsemé : l'héraldique impériale les représentent montantes, vues de dos, avec les pattes étendues, et les ailes entr'ouvertes.


Auteur : Jean Prieur
Livre : Les Symboles Universels

jeudi 24 novembre 2011

LES MÉROVINGIENS


CE QUE DIT LE LIVRE JAUNE N°2
Les Martinistes sont les protecteurs de la lignée mérovingienne. La lignée mérovingienne est très ancienne, elle a des implications explosives très actuelles parce qu’elle traverse un cycle d’ouverture au monde. Cette descendance a un lien avec le Prieuré de Sion et avec les Martinistes. 
Les Mérovingiens prétendent descendre du Christ et de Marie-Madeleine. Cette union a donné au moins un héritier. Il y a donc une lignée et sans doute des héritiers vivants à l’heure où nous parlons.

Et si Jésus est le dernier roi des juifs, comme il est dit sur la croix, son successeur est légitimement celui qui pourra faire valoir son droit, si les juifs devaient décider un jour d’avoir un roi. Jésus était un descendant, un fils de David, de Salomon. Salomon était un sorcier, un magicien. Les Mérovingiens remontent encore plus loin, jusqu’à la tribu de Dan, et celle des Nephtali.

LE FASTE ROYAL


Le roi doit être riche, non pas pour lui d'abord, mais pour son peuple; pour lui aussi, cependant; il y a là un aspect de la royauté qui peut paraître étonnant à la mentalité moderne férue d'égalitarisme, mais qui est pourtant naturel et  joue un rôle important : la richesse du roi est le signe de la Richesse divine - "le Riche" est l'un des 99 Noms divins dans l'Islam- c'est-à-dire de l'inépuisable fécondité de Dieu dont le roi est en quelque sorte l'intendant pour son peuple.

Le luxe et la splendeur qui se déploient au palais sont parfaitement légitimes et même nécessaires. La cour des princes doit refléter la qualité particulière qui s'attache au "centre" et au "sommet"; et rien n'est plus propre à manifester cette qualité que la magnificence. 

Le faste royal est légitime parce qu'il est le signe extérieur de l'élévation, de la grandeur et de la fécondité de la fonction royale, en tant qu'elle émane du monde divin dont la beauté doit se refléter dans la vie du prince, dans son palais, dans ses vêtements, etc... ce qui explique, en passant, que tous les princes dignes de ce nom ont veillé à promouvoir les beaux-arts comme les belles-lettres et à s'entourer de poètes et d'artistes. 
Tout chez eux doit être splendide, comme le soleil évoqué plus haut, tout doit sécréter, pour ainsi dire, une beauté rayonnante qui s'épanche sur les autres comme la lumière solaire, dont Plutarque disait : "elle orne toutes choses et sur toutes elle répand ce charme puissant sorti d'elle-même."

Le faste royal est comme la liturgie de l'autorité sacrée et un reflet sur terre de la gloire céleste de Dieu. Bien sûr, le prince peut toujours, dans sa privée, pratiquer l'ascèse et renoncer au luxe; seulement le faste n'est pas dédié à sa personne privée, mais à la Personnalité royale, personnalité transcendante dont il est revêtu et qui se manifeste dans sa vie publique.

VERSAILLES


Palais de Versailles = palais du "Roi Soleil"
Le Palais de Versailles avec ses jardins est une constructions hautement symbolique, un palais du soleil et, mieux, un temple du soleil.

Orientation spatiale du palais de Versailles : 
Versailles est structuré par une orientation rigoureuse selon les axes Nord-Sud et Est-Ouest qui dessinent la croix des axes cardinaux. 
Les axes se croisent au centre du palais où est située la chambre du roi, qui est, comme le soleil, le moteur immobile autour duquel tout tourne, le temps et l'espace.

Symboles du temps et de l'espace sur la façade ouest du palais : 
On y voit représentés les 4 saisons et les 4 âges de la vie : 
- Silène = l'hiver
- Antinoüs = le printemps
- Apollon = l'été
- Bacchus = l'automne

Parc : 
Est : au début du Grand Canal, on peut voir le char d'Apollon, sortant des eaux de la nuit et regardant vers l'Orient
Nord: lieu de minuit et des ténèbres originelles, on rencontre les monstres autour de Neptune.
Ouest : statues des 4 grands fleuves de France représentant le royaume et, analogiquement, les 4 grands fleuves du Paradis.

Le palais et le parc sont semblables aux villes circulaires et aux palais du Proche-Orient ancien : l'ensemble joue, pour les rois, le rôle d'un mandala, d'une maquette du monde et du royaume servant de support à la médidation, afin de se mettre et de se maintenir en harmonie avec le cosmos; ce mandala structure la psyché royale, la mettant en harmonie avec les forms et les rythmes du monde, eux-mêmes symboles de l'invisible et capables de nous relier aux réalités supérieures; car le monde visible sert de médiateur pour aller vers l'invisible, comme l'affirme Saint Paul.

LE ROI ET LE SOLEIL


Le roi est un être fonctionnellement haussé au niveau d'un être cosmique et spirituel qui diffuse autour de lui les énergies vivifiantes venues du ciel.
C'est à ce titre que le roi a été comparé au soleil dont la lumière et la chaleur sont les indispensables agents de vie. Le roi, rempli par le sacre de la Lumière divine et du Feu créateur, projette sur son royaume un regard solaire qui illumine et qui est la véritable sources et le principe de son gouvernement.
En Egypte : 
Pharaon possédait les 14 kaou (corps subtils) du système solaire, c'est-à-dire le ka total du soleil et il était l'image du dieu solaire, Râ, dans son royaume.
En Assyrie : 
Adad V s'intutulait shamsi, "le solaire".

Le roi est au centre de son royaume comme le soleil est au centre du monde;  il en est le régulateur par la justesse et la justice de ses actes. L'idée, n'a pas eu de peine à s'appliquer au prince chrétien, par référence au Christ, qui lui-même est appelé sol justiciae "soleil de justice" et sol veritatis "soleil de vérité".

LA DIMENSION SUPRA-HUMAINE DE LA ROYAUTÉ FRANÇAISE


le prince n'exerce son pouvoir que par un mandat céleste : 
discours de Jeanne d'Arc au dauphin le 17 juillet 1429 : 
"Gentil dauphin, je suis venue de par Dieu pour vous aider, vous et votre royaume. Le Roi du 
Ciel vous fait savoir par moi que vous allez être sacré et couronné dans la ville de Reims et que vous serez son lieutenant à Lui qui est le vrai Roi de France"
mort de Charles V : 
"Mon très doux Sauveur et Rédempteur, vous qui m'avez institué votre vicaire au gouvernement de la France"

Le "mandat céleste" permet de comprendre ce que signifie vraiment le "droit divin" du roi qui, en soi, ne veut rien dire d'autre que l'origine divine de son pouvoir.
Les Etats Généraux de 1614 proposèrent à l'unanimité du Tiers-Etat, que l'on fasse du "droit divin" du roi une "loi fondamentale du royaume" mais c'en étaité déjà une depuis toujours.

Le "mandat céleste" confère à la personne même du roi un caractère sacré voire divin : 
Suger : "le roi, vicaire de Dieu, réalise l'image de Dieu en sa personne et lui donne la vie...Le roi porte la vivante image de Dieu en lui-même."
Bodin XVIème siècle : "Le roi est l'image de Dieu en terre"
Le Parlement : "Le siège de Votre Majesté nous représente le trône du Dieu vivant... Les ordres du royaume vous rendent honneur et respect comme à une divinité visible."
Hugues de Fleury : "Le roi symbolise dans le royaume l'image du Père"
"L'image du Père" = le Christ
Le rituel du sacre n'hésite pas à dire au prince qu'il "porte le nom et tient la place du Sauveur Jésus-Christ".
Pierre de Blois au XIIème siècle : "Le roi est saint, il est le Christ du Seigneur"

Incarnation fonctionnelle : 
c'est la fonction du Roi du Monde, le Christ, qui s'incarne, pour agir, dans la personne humaine, dont elle se sert comme d'un instrument.

dimanche 6 novembre 2011

LA ROYAUTÉ DU PRINCE EST MARQUÉ PAR LA COULEUR ROUGE



Iran :
Le caractère royal du shah d’Iran est souligné par la robe rouge des "guerriers"

Chrétienté : 
Le manteau rouge = couleur de la royauté

LA PRÊTRISE DU PRINCE EST MARQUÉ PAR LA COULEUR BLANCHE



IRAN
Le caractère sacerdotal du shah d’Iran est mis en relief par la robe blanche des "mages"

TIBET
le roi, revêtu d'un habit blanc de chaman, exécute une danse spéciale sous la conduite du chef-chaman.

EMPIRE ROMAIN
Epoque antique : 
Le roi est le grand-prêtre et porte le bâton augural + la trabée (vêtement blanc orné de bandes de pourpre portée d'abord par les augures puis ensuite par les Chevaliers (Equites) et les consuls.
A l'intérieur de la Regia, (la "Royale") un édifice cultuel situé près du Foyer public de Vesta (Hestia en Grèce), le roi exerçait les fonctions sacrées du culte public. 





L'ÉLÉVATION DU PRINCE SUR LE BOUCLIER


LE BOUCLIER IRANIEN
grâce à sa forme circulaire, le bouclier est assimilé au disque solaire ailé; le bouclier d'apparat, équivalant à une image du monde, évoque le cercle cosmique; des sceaux de l'époque des Achéménides nous montrent des boucliers figurant l'univers en mouvement : le bouclier tourne autour d'un axe mû par trois boeufs.
Le roi est le reflet du dieu solaire : relief où l'on voit Ahuramazda dans l'anneau circulaire du monde, et en dessous de lui, le roi, lui aussi dans un cercle; le roi au milieu du cercle exprimie la même croyance que le roi au centre de la cité circulaire ou le roi sur le trône de la rotonde mobile.

LE BOUCLIER ROMAIN

"bouclier céleste" (clipeus coelestis) bordé par les 12 signes du zodiaque
- bouclier de terre cuite trouvé dans le tombeau d'Erétrie (Museum of Fine arts de Boston USA) : Hélios radié, au centre, et entouré d'étoiles; c'est le sol in clipeo
- villa Albani, Jupiter est représenté trônant au milieu d'un anneau en forme de zodique.
- diptyque du VI ème siècle montre le Christ ne Pantocrator dans un clipeus caelestis avec, autour de lui, le soleil, la lune et une planète; l'inscription porte:e "Tout pouvoir M'a été donné au ciel comme sur la terre".

BOUCLIER BYSANTIN
L'armée, le Sénat et le Peuple se réunissent soit à l'hippodrome soit au Palais. Le prince est hissé sur un bouclier et acclamé au moyen de l'insigne militaitre du torques.

Le rite de l'Elévation sur le bouclier fut compris dans ce contexte symbolique à Constantinople.
Hissé sur cette imago mundi, l'empereur est promu au rang de cosmocrator par cette ascension symbolique vers la voûte céleste et les étoiles. L'élévation du prince sur le bouclier apparaît comme un rite d'initiation royale.

Cérémonie d'ascension de Justinien chantée par le poète Corippe : 
"Sur ce bouclier un prince très valeureux s'est dressé, qui a la caractéristique du soleil : une deuxième lumière du jour brille dans la ville ; une seule et même journée vit avec étonnement se lever en même temps deux soleils."

UNE AURÉOLE d'OR SUR LA TÊTE DU PRINCE


LE XVARNAH OU NIMBE DE FEU IRANIEN
http://www.philosophe-inconnu.com/Etudes/corps_glorieux01.htm

La nature ignée du roi est symbolisée par le nimbe de feu qui entoure sa tête, le xvarnah, symbole de bonne fortune. Ce qui explique que le roi ne peut être regardé sans danger : les souverains de la dynastie Sassanide, se voilaient le visage en s'asseyant sur leur trône afin que l'"éclat solaire" qui en émanait ne pût frapper les assistants.
Un vestige de cette croyance persista à la cour du Shah : en entrant pour voir le souverain, on se couvrait le visage avec les mains en s'écriant : "misuyam" = "je suis consumé".
Le roi, descendant du Dieu solaire, a une face resplendissante.
les Lois de Manou disent que le rayonnement du roi est celui du soleil et brûle les yeux comme le soleil.

LA CIDARIS DES ROIS DE PERSE
Les rois de Perse portent la cidaris, analogue au bonnet des doges de Venise.


LES BANDES D’ÉTOFFE DORÉE DES EGYPTIENS ET DES ASSYRIENS
Les souverains d'Egypte et d'Assyrie portent une bande d'étoffe blanche décorée de pierres précieuses ou d'une mince lame d'or.

LES LAURIERS ROMAINS DE LA VICTOIRE
 le rite du triomphe du roi à Rome autorise le vainqueur à revêtir les insignes du dieu capitolin afin de déposer devant ce dernier le laurier de la victoire; geste par lequel on déclare nettement que le dieu est le vrai vainqueur.
Les empereurs romains sont représentés tête nue. César sollicita et obtint du sénat la permission de porter la couronne de laurier afin de dissimuler sa calvitie. Idem pour Caligula qui interdit de se mettre aux terrasses pour le voir passer afin d'éviter que les badauds aient une vue plongeante sur son crâne chauve.
Néron se fit adorer et coiffa la couronne à rayons, apanage des dieux de première catégorie.
Héliogabale, imbu des usages syriens, introduisit le diadème perlé qui brillait au front des princesse d'Orient.

COURONNES DES SOUVERAINS 
couronne de fer de Lombardie gardée à Monza:
cercle de fer placé à l'intérieur d'un autre cercle formé de six plaques d'or, reliées les unes aux autres et ornées de bijoux et d'émaux.
Le cercle de fer aurait été forgé avec les clous de la vraie croix. Cette couronne fut ceinte par Charlemagne, Charles-Quint et Napoléon.

couronne d'Angleterre : 
- réhaussée de quatre croix de Malte entre lesquelles se dressent quatre fleurs-de-lys
- couverte de quatre diadèmes qui aboutissent à un petit globe supportant une croix.

couronne des rois de France : 
- cercle de huit fleurs-de-lys cintrées de six arches aboutissant à une double fleur-de-lys.

couronne du dauphin comporte quatre arches formées par quatre dauphins qui soutiennent une fleur-de-ly double.

couronne des enfants de France est ouverte par le haut et présente les huit fleurs-de-lys.

couronne des Bourbons porte des fleurs-de-lys au lieu de fleurons et remplace le globe surmonté de la croix pas une fleurs-de-lys.

couronne de Saint-Etienne : 
- remis en l'an 1000 au premier roi de Hongrie par le Pape Sylvestre II
- véritable palladium de la nation magyare


Auteur : Jean Hani
Livre : la Royauté Sacrée 

Auteur : Jean Prieur
Livre : Les Symboles Universels

mardi 1 novembre 2011

DYNASTIE DES ZEND




QUI EST-IL?
Karim Khan ZEND est le lieutenant d’Ali Mardan.

DÉFAITES MILITAIRES
1756 : Karim Khan Zend se fait battre à plate couture lors de la bataille qu’il livre contre Mohammad Hassan Khan pour la ville d’Ispahan. Il part se réfugier dans sa capitale de Chiraz.

1758 : Karim Khan Zend, qui a envoyé un de ses généraux au Mazandéran pour se rallier les tribus du khan des Chameliers, fait face aux troupes de Mohammad Hassan Khan.

1759 : la bataille d’Ashraf est une bataille décisive entre les deux prétendants au trône du paon.

les forces en présence sont : 
- Mohammad Hassan Khan + le clan des Bergers + Kurdes + Turcomans + Agha Mohammad Khan + Djahan Souz Khan, frère cadet d’Agha et guerrier valeureux autant que séduisant.
- Karim Khan Zend + le khan des Chameliers

C’est une éclantante victoire pour Karim Khan Zend qui nomme le khan des Chameliers gouverneur d’Astarabad.

MARIAGE DE KARIM KHAN ZEND
Ayant reçu le clan des Bergers en otage suite à la bataille d’Ashraf, Karim khan Zend s’éprend de la belle Khadidjeh, tante d’Agha Mohammad Khan.

mercredi 26 octobre 2011

EMPIRE ROMAIN


ÉPOQUE ANTIQUE
Le roi est le grand-prêtre et porte le bâton augural + la trabée (vêtement blanc orné de bandes de pourpre portée d'abord par les augures puis ensuite par les Chevaliers (Equites) et les consuls.
A l'intérieur de la Regia, (la "Royale") un édifice cultuel situé près du Foyer public de Vesta (Hestia en Grèce), le roi exerçait les fonctions sacrées du culte public. 
Le roi est désigné par une double élection : 
- 1° élection pour lui conférer le titre de rex "roi" qui correspond au pouvoir religieux
- 2° élection pour lui conférer l'imperium c'est-à-dire le pouvoir politico-militaire

AU MOMENT DE L’ABOLITION DE LA ROYAUTÉ
- l'impérium passa aux consuls 
- le titre de rex fut transféré à un magistrat, (réplique de l'archonte athénien) qui fut désigné sous le nouveau titre de rex sacrorum mais qui continua à s'occuper des fonctions sacrées à la Régia (sacrifices au Foyer public). La femme du magistrat porte le titre de "reine"(regina).

EMPIRE DES CÉSARS
étendre à l'univers tout entier un état d'équilibre et de stabilité conforme à un modèle divin qui se reflète dans la nature. L'empereur commande par un "mandat céleste" que le christianisme a implicitement reconnu comme étant à l'origine de l'Empire.

Les peuples "barbares" représentent : 
- un déséquilibre par rapport à la pax romana
- une menace permanente de laisser s'intaller le chaos contre lequel l'Empire doit dresser la digue de la Loi.

Concordance des buts de l'Empire et du Christianisme : 
- universalisme et de l'Empire et du christianisme
- dimension philosophique et culturelle
- mystique impériale récupérée par les chrétiens
L'Empire est légitimé par le Christ ; l'Empire devient un instrument de salut pour l'humanité.

César réunit en sa personne : 
- le pouvoir temporel de l'imperator
- l'autorité spirituelle du pontifex maximus
Sous César, l'autorité spirituelle reprend en main le pouvoir temporel afin de rétablir la pax romana.

Les Pères de l'Eglise considèrent l'Empire Romain comme le bouclier du christianisme.
La Pax Romana = condtion + effet de la Shekina personnifiée dans le Christ.
Le pouvoir impérial, instrument de la paix, est un pouvoir de nature sacrée.
La mystique héritée des Césars est le moteur secret de l'Empire chrétien.


EMPIRE BYSANTIN


Empeureur chrétient à Bysance :
il représente Dieu sur terre
il réunit la totalité du pouvoir temporel et la direction religieuse du royaume

Fonction de l'empereur bysantin : 
- défendre la culture  chrétienne
- maintenir la pureté de la foi comme condition de l'unité de l'Empire

Forme de la souveraineté à Bysance : 
La souveraineté bysantine brille de l'éclat de la mystique impériale récupérée, christianisée et influencée par les monarchies orientales, où se pratiquent un véritable culte du souverain.

1) élévation du prince sur un bouclier : 
L'armée, le Sénat et le Peuple se réunissent soit à l'hippodrome soit au Palais. Le prince est hissé sur un bouclier et acclamé au moyen de l'insigne militaitre du torques.

2) vêtements et bijoux : 
Les habits de pourpre, hérités du rituel du triomphe, sont le signe irréfutable de la continuité de l'institution impériale et de son caractère sacré.
- la chlamyde de pourpre, vêtement de la statue de Jupiter Capitolin, devient le vêtement principal du costume impérial et le signe spécifique de la dignité de l'empereur. 
La couleur pourpre se retrouve sur les bottes impériales.
- le tzitzakion
- le sagion
- le dibetesion blanc orné d'or
- le stemma (diadème)

3) cérémonie du couronnement : 
d'origine hellénistique, le couronnement est aménagé avec des traits chrétiens et placé sous la protection de l'Eglise avant d'être intégré dans la liturgie.
En 602, avec Phocas, le couronnement prit place dans le temple avant d'être transféré à l'église Saint-Jean-Baptiste puis à l’église Sainte-Sophie.

4) onction du prince avec le Saint-Chrême : 
le rite de l’onction est adopté en référence à Israël : l’empereur devient « l’Oint du Seigneur » à la façon des rois d’Israël.
L’onction, signe chrétient de « l’élection divine » fait du basileus de Bysance le « lieutenant » (tenant-lieu) unique du Dieu unique régnant sur le monde.

Pouvoir impérial vient directement de Dieu :
Le prince est prédestiné par Dieu et dirigé par Lui (théokybernetos théothen hodegetheïs)
Le prince tient de Dieu son sceptre
Le prince est "couronné par Dieu" (theostephés)
le prince commande "par la grâce de Dieu" (dià tou theou charitos)
le prince est le basileus sur qui le megas basileus, "le Grand Roi", c'est-à-dire Dieu en tant que "Roi du monde, étend la main : geste qui marque l'élection et la transmission du pouvoir ainsi que l'influence spirituelle qui y est attachée.
L'empereur est le "lieutenant du Grand Roi" (megalou basileos hyparchos)
Il est "l'interprète du Verbe divin" (hypophetés tou theou logou)
Il est l'image de Dieu comme son empire est l'image du Royaume céleste.
La royauté terrestre est l'image éclatante de la royauté de Dieu et l'empereur est lui-même l'image de Dieu.
l'empereur est "un souverain parmi les dieux" (hoi en théois autocratores)
Constantin reçoit le titre de "Sauveur" (soter) car il a apporté l'ère du salut et que son règne a un sens messianique.

samedi 22 octobre 2011

DYNASTIE AFCHARE


NADER SHAH AFCHAR
Aventurier, soldat de fortune, Nader est un Turc Afchar à la tête d’une petite troupe de pillards. Il séduit le pauvre prince Tahmasq de la dyanstie des Safavides et calomnie Fath Ali Khan. Bientôt, ce Nader reçoit un titre honorifique et c’est lui qui accompagne Tahmasp dans ses parties de chasse.

Lors d’une battue au sanglier qui doit durer plusieurs jours, une embuscade est prévue à laquelle participe le khan des Chameliers auquel Fath Ali Khan a pardonné sa trahison de naguère. Mais ce jaloux va vendre la mèche à Nader après le souper du soir, la veille de la réalisation du complot et lui fait miroiter le titre de roi.
Nader envoie des tueurs assassiner Fath Ali Khan. Peu de temps après, Tahmasp meurt à son tour.

Nader rassemble dans la plaine de Moghan une assemblée de notables et de chefs de tribus qui le proclament roi. Le khan des Chameliers est nommé gouverneur d’Astarabad.

Le khan des Chameliers fait avertir Nader Shah qui lance contre le prince Kadjar une attaque en règle alors que celui-ci participe à une battue au sanglier. Grâce à la vélocité de son cheval qui l’emporte à travers les steppes, Mohammad Hassan Khan a la vie sauve.
Furieux et ivre de vengeance, il rassemble une troupe de Kadjars et de Yamouts et ne cesse de harceler Nader Shah. Il est le tourment perpétuel de l’usurpateur mais sa tête est bientôt mise à prix.

Nader Shah conquiert la ville de Delhi, s’empare du trésor et réclame pour épouse une fille du Grand Moghol. 
En 1747, il est assassiné de la main d’un Kadjar.

ADEL SHAH AFCHAR
Adel Shah,  neveu de Nader,  prend le pouvoir après avoir fait assassiner tous ses cousins. 
Il prend comme otage Shahrokh, petit-fils de Nader Shah par son père et petit-fils du Shah safavide par sa mère.
Ses guerriers passent à la solde de son frère Ibrahim Shah qui le détrône. 

IBRAHIM SHAH AFCHAR
Ibrahim crève les yeux de son frère vaincu et le traîne dans tous ses déplacements, comme un animal captif.

SHAHROKH AFCHAR
Petit-fils de Nader Shah par son père
Petit-fils du Shah safavide par sa mère
Il demeure prisonnier dans un pavillon isolé du palais de Mashad
Adel Shah et son frère Ibrahim Shah l'ont tous deux épargnés car il est un héritier potentiel au nom duquel exercer la régence.
Le protecteur du garçon, un ex-général de Nader Shah persuade les chefs de clan qu'il faut couronner directement son protégé. Ibrahim tombe sous les coups de sa propre garde.
Âgé de 16 ans à peine, Shahrokh monte sur le trône.
Mohammad Hassan Khan Kadjar se rallie au jeune prince Afchar; en récompense, il est nommé gouverneur d'Astarabad et de Gurgan.
1749 : Shahrokh est un prince raffiné, lettré; il confie de grands pouvoirs au général qui l'a protégé et qui se révèle être un militaire et un politicien compétent. 
le parti des clers, fomente un coup d'Etat pour mettre sur le trône le fils d'un docteur de la loi islamique descendant des Safavides par sa mère. Ce fils de docteur de la loi fait crever les yeux de Shahrokh; le dépouille des joyaux rapportés de Delhi par Nader Shah et se couronne sous le nom de Soleïman II  le 31 décembre 1749. Son règne ne dure que 40 jours. Le général de Shahrokh revient, le renverse, lui crève les yeux à son tour et remet son protégé sur le trône en dépit de la tradition qui interdit à un infirme de régner et qui donc "justifie" tous les yeux crevés. 


Auteur : Prince Ali Kadjar
Titre de l’ouvrage : Les Rois Oubliés
Chapitre 1



DYNASTIE DES SAFAVIDES


Originaires d’Azerbaïdjan, les Safavides revendiquent le pouvoir et restaurent, en Perse, un véritable Etat iranien. 
1502 : sacre du premier roi Safavide qui rassemble autour de lui l’idée iranienne (la Perse est un tapis person aux mille chamarrures). Cette iranité est cimentée par la religon chiite. 
Les Kadjars, alliés dans les batailles, sont intégrés dans les Bonnets rouges, régiments turcs d’élite.

Mahmoud, le chef des Afghans, prépare une grande offensive contre la Perse.

Le prince Tahmasp arrive un jour à Astarabad pour demander aide et assistance à Fath Ali Khan Kadjar. Troisième fils du souverain Safavide, il se place sous le tutorat du chef kadjar. Celui-ci organise les troupes du jeune roi et le guide dans ses relations diplomatiques avec Pierre le Grand, Tsar de toutes les Russies : ce dernier propose son aide contre l’envahisseur Afghan mais réclame en paiement les provinces caspiennes, le berceau même des Kadjars.
Tahmasp nomme Fath Ali Khan régent et le laisse gouverner en son nom.
Le clan des Chamelier fait amende honorable et reçoit en présent une jument blanche, signe de réconciliation. 


Auteur : Prince Ali Kadjar
Titre de l’ouvrage : Les Rois Oubliés
Chapitre 1

DYNASTIE DES TIMOURIDES



Timour, un chef Turco-Mongol boiteux et cruel, fait son apparition en Asie centrale.
Son but? conquérir le monde. 
Arrivée en Perse, il change son nom en Timour-Leng (Timour « le boiteux » car en persan, leng veut dire boiteux). Les Européens l’appelleront Tamerlan.
Ce guerrier fou, semeur de désolation, ramène avec lui jusqu’aux rivages de la mer Caspienne, ceux des Kadjars qui avaient gagné la Syrie et le Caucase. La folie durera 25 longues années.

19 janvier 1405 : Timour meurt d’une rupture de veine dans son corps surmené.

Ses descendants sont harcelés par les rébellions des peuples locaux : les Turcomans chiites du Mouton noir et les Turcomans sunnites du Mouton blanc leur disputent la Perse occidentale et méridionale.


Auteur : Prince Ali Kadjar
Titre de l’ouvrage : Les Rois Oubliés
Chapitre 1


POUR ALLER PLUS LOIN